Du côté du groupe Lux*, Jérémie de Fombelle, directeur des ventes et de marketing du groupe LUX*, a dans un entretien dans un journal, parlé du secteur touristique qui a montré une fois de plus sa grande capacité de résilience en 2022. Il a aussi annoncé la réouverture de LUX* Belle-Mare qui est prévue pour le mois d’octobre.
« Nous avons tellement hâte de dévoiler aux Mauriciens et au monde le nouveau LUX* Belle-Mare. Nos hôtels de Maurice réalisent une très belle année et contribuent à compenser le manque à gagner de la fermeture. Nous pouvons également compter sur nos partenaires chez Lux Island Resorts avec qui nous travaillons en harmonie sur la réouverture, » a fait ressortir Jérémie de Fombelle.
D’ailleurs, dit-il, il faut continuer à oser, ne pas cesser d’innover, aller de l’avant, mais mesurer nos actions et les risques pris à l’aube de ce contexte particulier.
Invité à parler de la main-d’œuvre et le fait que certains hôtels ont recours à la main-d’œuvre étrangère, il a avancé qu’en tant qu’ex-directeur régional de nos hôtels à Maurice et La Réunion, il a été aux premières loges pour observer cette grave crise ces dernières années. L’impact des bateaux de croisière est réel sur la fuite de cette main-d’œuvre, mais depuis la Covid-19, le problème dépasse très largement les bateaux. Les talents hôteliers, en particulier les plus jeunes, partent travailler en France, au Canada et à Dubaï qui leur tendent les bras. Certains choisissent d’autres secteurs ici, à Maurice. Le problème ne concerne pas seulement la rémunération. Il y a bel et bien une crise de vocation jumelée à une fuite des talents pour nos hôtels mauriciens. « Je crois que les hôteliers ont pleinement pris conscience de cette problématique et je constate que des débuts de solutions sont apportés dans les différents groupes », dit-il.
L’ARHIM travaille aussi sur ce dossier et l’aide du gouvernement sera bien sûr également cruciale. Jérémie de Fombelle avance que cette problématique se pose dans tous les pays du monde et la plupart d’entre eux ont déjà franchi le pas. La pénurie et la fuite des talents sont de loin le plus grand défi du secteur à Maurice et dans le monde.
Parlant du marché haut de gamme, le directeur des ventes et de marketing du groupe LUX*, a indiqué que « Maurice est ce qu’elle est, avec sa variété d’offres hôtelière. Je ne vois pas pourquoi on remettrait en cause le système actuel qui a fait ses preuves avec une majorité d’hôtels haut de gamme, en effet, mais également de très bons hôtels moins onéreux. La question est ailleurs selon moi. Comment maintenir et surtout améliorer la qualité du service réservé à nos clients ? là réside moment où le client est dans l’avion, en passant par son expérience à l’aéroport de Maurice (immigration, « health desk », « business lounge », taxis) et son expérience dans les hôtels, restaurants. C’est tout le « guest journey » sur lequel il faut se pencher. A The Lux Collective, c’est notre obsession. »
Concernant, l’ouverture vers d’autres destinations, autre que I ’Europe, I ’Inde, la Chine ou encore la Turquie, le directeur des ventes et de marketing du groupe LUX* a répondu ceci : « Les dernières nouvelles de Chine sont très encourageantes avec l’ouverture des frontières. C’est maintenant à Maurice de sortir son épingle du jeu, car la concurrence est féroce avec les destinations comme les pays d’Asie du Sud Est (Thaïlande), les Maldives, les Seychelles. Au moment où nous nous parlons, il n’y a pas de vols directs. »
Entre la Chine et Maurice alors que les Maldives ont de nombreux vols et un accès aérien facilité, par exemple. Il faut trouver des solutions de toute urgence. L’opportunité pour Maurice est immense, indique-t-il.