Le miel rodriguais… une référence internationale…rencontre avec La Mimosa, producteur bio…

Qui ne connait pas le miel de l’ile Rodrigues ? En effet, le savoir-faire des Rodriguais dans ce secteur a dépassé les frontières et a reçu plusieurs récompenses sur le plan international.

C’est en 1994  que le miel rodriguais a été reconnu sur le plan mondial pour la première fois. Ce produit a remporté le ‘silver trophy’ au International Honey Show à Londres. Depuis chaque année, le miel rodriguais est représenté à ce concours et régulièrement, il rafle des prix. Ainsi, nous avons voulu faire incursion dans ce monde mielleux en allant à la rencontre de Jean-Cliff Peermamode, qui est une référence dans le domaine apicole à Rodrigues.

Il est le producteur des miels La Mimosa. Son entreprise se trouve à Grande La Fourche, Corail et il possède 275 ruches. Ce directeur d’entreprise côtoie les abeilles depuis dix ans. Son miel bio se vend comme des petits pains auprès de ses fidèles clients qui sont majoritairement des revendeurs locaux.  Le miel «La Mimosa», au gout d’eucalyptus est l’un des meilleurs de Rodrigues. C’est d’ailleurs dans six forets, qui contiennent beaucoup d’arbres d’eucalyptus, qu’il garde ses ruches.

Jean-Cliff Peermamode nous conte que le miel est récolté, trois fois par an et pendant des périodes spécifiques. Vu le succès de son entreprise, il s’est vu dans l’obligation  d’employer deux personnes à plein temps. Puis, durant la période d’extraction, il emploie des gens à temps partiels.

 

Toutefois, tout n’est pas rose dans le domaine de Jean-Cliff Peermamode. Ce directeur d’entreprise nous confie qu’il doit se battre bec et ongle, pour sauvegarder la bonne réputation de ce produit de terroir. « Face à la concurrence déloyale de la part de certaines personnes mal intentionnées de Maurice et de Rodrigues, j’ai du pain sur la planche. Certaines personnes ajoutent du sucre roux au miel rodriguais. Elles écoulent leurs produits auprès des étrangers qui par la suite constatent l’argent et font une mauvaise publicité du miel rodriguais. »

Autre point noir, la saison cyclonique. Cet entrepreneur nous confie que dans certains cas, la situation peut se révéler catastrophique. « Si on n’est pas bien équipé pour sauver les ruches, on risque de tout perdre. Parfois, si on arrive à sauver  les  abeilles, il y peut y avoir pénurie de fleurs. Là nous avons recours à d’autres sources de nourritures, par exemple les nourrir au sucre. Ce qui nous coute les yeux de la tête. »

Cependant, le plus gros problème, demeure leur appel au gouvernement pour mettre en place des forets ‘mellifère ‘ pour le besoins des apiculteurs. Mais les autorités font toujours la sourde oreille.

Fort heureusement, que le métier de Jean-Cliff Peermamode, lui apporte aussi des satisfactions. Il nous parle de ses liens avec les abeilles. Cet entrepreneur n’hésite pas à leur parler et cela lui apporte une joie indescriptible. De plus, annuellement, si les saisons sont bonnes, Jean-Cliff Peermamode récolte des pèles  de miel. Produit qu’il écoule en gros auprès des revendeurs locaux. Ambitieux, le quadragénaire, père de deux filles,  souhaite agrandir son entreprise en mettant en place une stratégie pour exporter son miel à l’étranger. ‘Le processus prendra certainement un peu de temps mais ce n’est pas pour autant que le projet n’est pas réalisable.

Hors texte

Rani et Rodney s’occupent quotidiennement des ruches. Ils sont à pied d’œuvre de  huit heures à 15 heures. Enfilant leurs combinaisons blanches et les masques et s’armant d’un fumoir, qui les protègent des éventuels attaques et piqures des abeilles, ils inspectent un à un les ruches. Le but : voir s’il n’y a pas des fourmis ou d’autres insectes prédateurs des abeilles et des pains(le miel a l’état brut). C’est entre octobre et janvier que la première extraction se fasse. Et cela chaque quatre mois si les saisons sont bonnes.

 miel 2

Laisser une réponse

  • (will not be published)