Karim Laghouag au Paradis

Le cavalier français Karim Laghouag est le quatrième champion olympique à séjourner dans un hôtel de la collection Beachcomber en l’espace d’un mois, après les boxeurs Tony Yoka et Estelle Mossely, ainsi que le perchiste  Renaud Lavillénie.

Karim Laghouag a passé quelques jours au début de novembre au Paradis Beachcomber Golf Resort & Spa avec son beau-frère, l’humoriste Arnaud Tsamere, ainsi que leurs épouses Camille et Margot, toutes les deux, filles  du monument du sport automobile français, Jacques Lafitte.

Champion olympique du concours complet par équipes aux Jeux de Rio, il est issu d’une famille de passionnés du cheval. Un parent de son père, d’origine algérienne, était jockey et son oncle maternel, Pierre Defrance, est moniteur d’équitation et a déjà participé aux épreuves pré-olympiques en concours complet.

« Le cheval est vraiment un animal majestueux, avec une forme d’intelligence exceptionnelle. Quand vous savez bien le manager, il est vraiment très coopératif », affirme-t-il. Parmi ses références, il cite évidemment Pierre Durand, champion olympique en 1988 à Séoul avec son cheval noir Jappeloup, mais aussi la légende néo-zélandaise du concours complet, Sir Mark Todd.

La médaille d’or obtenue il y a quelques semaines à Rio est, pour lui, comme une revanche sur le sort. À la suite d’un écrasement de la hanche résultant d’une chute dans des escaliers à l’âge de 2 ans, il a dû garder le lit pendant deux ans et demi, puis passer six mois en fauteuil roulant et effectuer encore six mois de rééducation avant de pouvoir marcher à nouveau. « Les hôpitaux spécialisés n’étaient pas aussi sophistiqués qu’aujourd’hui et cela ne s’opérait pas à l’époque. Il fallait donc  rester allongé sur un lit le temps de guérir. »

Vers l’âge de 8 ans, il a enfin pu refaire du sport. « Je me suis mis à la boxe, à l’équitation, au tennis, j’ai fait une multitude de sports », dit-il. « Toute ma vie, j’ai eu cette rage en moi, qui m’a permis de réaliser cette médaille olympique. »

Et pourtant, les Français ne partaient pas favoris de l’épreuve. Ils faisaient partie des cinq équipes qui pouvaient prétendre à une médaille avec les Allemands, les Australiens, les Néo-Zélandais et les Anglais. Alors qu’ils visaient  le bronze, ils se sont finalement retrouvés sur la plus haute marche du podium.

« On a tout misé sur l’équipe, c’était notre point fort et je pense que cette médaille était plus belle. L’un de nos coéquipiers, Astier Nicolas, a eu la médaille d’argent en individuel et il a dit que cela n’avait rien à voir par rapport  à cet esprit d’équipe qui nous a permis de gagner », confie Karim Laghouag.

Une fois la médaille décrochée, le Roubaisien d’origine a été submergé par ses émotions. « Pendant une demi-heure, j’ai pleuré comme une Madeleine, parce que je me suis rappelé mon enfance, les efforts que j’ai faits grâce à mes parents, à mon oncle, à ma grand-mère, à mes coaches et aussi mes coéquipiers. »

Du coup, à 41 ans, ses plans pour l’avenir ont changé. « Au départ, je voulais faire le meilleur score possible à ces Jeux et ensuite m’arrêter pour me consacrer davantage à l’enseignement et à ma reconversion. Tout le monde pensait que comme j’avais eu une médaille d’or, j’aurais envie d’arrêter, mais en fait, cela m’a complètement boosté,  j’ai encore envie d’aller à Tokyo. »

Sa médaille olympique lui donne aussi un peu plus de crédibilité pour mettre en place une structure professionnelle uniquement dédiée au haut niveau, un projet qu’il chérit depuis 10 ans.

De son séjour à l’île Maurice, il dira que même si son épouse et sa belle-sœur étaient déjà venues dans le passé, c’est pour lui une grande première. « Je n’étais jamais venu, tout comme mon beau-frère. C’est une découverte totale. L’hôtel est très joli et vraiment idéal pour le farniente. Et comme on est sportifs, on peut faire du tennis, il y a un golf magnifique, on fait un peu de course à pied et il y a aussi une salle de sport qui est très bien équipée. On a donc pas le temps de s’ennuyer. » Ils ont aussi profité de leur séjour pour aller voir les dauphins, entre autres.

Karim Laghouag dit apprécier le côté intimiste de Paradis Beachcomber par rapport à d’autres endroits qu’il a visités. « Je reviendrai avec plaisir. C’est très reposant ici et c’est ce qui est agréable », soutient-il. « Tout le monde est aux petits soins et je pense que c’est aussi lié aux Mauriciens, qui sont des personnes très accueillantes. »

Laisser une réponse

  • (will not be published)