L’hôtel Shanti Maurice publiera le mois prochain un livre de recettes de 200 pages dans le but de faire découvrir la cuisine indianocéanique aux touristes. La participation des pays de la région a été requise.
Deux ans de travail qui se concrétisent avec la publication en juillet d’un livre intitulé Aquacasia, Cuisines of the Indian Ocean islands, un recueil de recettes originaires de divers horizons : Maurice, Seychelles, Madagascar, La Réunion, Comores, Sri Lanka, Indonésie, Maldives et Australie. L’hôtel Shanti Maurice souhaite ainsi promouvoir la cuisine indianocéanique auprès des touristes. « Nous organisons également une compétition avec les écoles hôtelières de ces pays pour faire connaître les recettes culinaires », déclare Deepak Balgobin, directeur des ressources humaines et responsable des relations externes à l’hôtel Shanti Maurice.
Toujours au chapitre culinaire, Shanti Maurice propose à sa clientèle la découverte des plats mauriciens grâce à « Lakaz Mama », où la cuisinière est alors une grand-mère du village qui prépare des mets mauriciens pour les clients. « Même s’ils logent dans un hôtel de luxe, ils ne doivent pas nécessairement manger du foie gras ou de la cuisine gastronomique », dit Deepak Balgobin. « Il y a aussi du “fish shak” avec du poisson acheté auprès des pêcheurs de la localité, de la bière et du rhum, une grillade, et du séga dans une vieille taverne ».
S’agissant de la performance de l’industrie touristique en général, Deepak Balgobin estime qu’elle se portera mieux cette année, avec une bonne croissance grâce à l’ouverture de l’accès aérien sur l’île. Le signe annonciateur est, dit-il, la croissance de 8,9 % enregistrée en mai 2016 par rapport au même mois en 2015, grâce au marché allemand (52 %), au marché autrichien (72 %) et au marché suisse (13 %).
« Emirates effectue 14 vols par semaine sur Maurice, tous avec des A380 qui amènent environ 400 passagers par vol. Au niveau de la Chine, il y a des vols directs d’Air Mauritius sur Guanzhou, Shanghai et Beijing. Turkish Airlines, qui est très populaire en Europe, est déjà là et Air Asia arrive en octobre prochain », déclare Deepak Balgobin. Bien qu’il considère le marché européen, surtout ceux de la France et de la Grande Bretagne, comme « très importants pour notre industrie », le responsable des relations externes à l’hôtel Shanti Maurice estime que « l’on devrait voir aussi du côté du Brésil, un marché qu’on peut exploiter, surtout avec les touristes en lune de miel. Actuellement, ils se rendent en Afrique du Sud, soit sept heures de vol, pour le safari. Alors que nous pouvons leur proposer les plages mauriciennes après quatre heures de vol. Il y a des vols tous les jours entre le Brésil et l’Afrique du Sud et aussi entre Maurice et l’Afrique du sud ».
Deepak Balgobin est également d’avis que « nous avons oublié les Russes qui sont de grands dépensiers ». Comme exemple, il cite les Seychelles avec « un Air Seychelles qui est débordé et qui ne vole pas plus loin que les pays de l’océan Indien (). Etihad Airways est arrivé dans le pays comme partenaire stratégique et a ouvert le monde aux Seychelles. La croissance du tourisme, depuis, y est incroyable et même son “average room rate” est beaucoup plus fort qu’à Maurice ».Quant à la performance de Shanti Maurice, il indique que l’année financière 2015/2016, qui s’est terminée en mars dernier, a été bonne grâce à la diversification de son marché. « Actuellement, nous avons des Américains, des Italiens, des Allemands, des Français, des Anglais, des Brésiliens, des Indiens et des Chinois. C’est un bon mélange de nationalités qui est très important pour notre industrie ».