Porlwi by light est une célébration de notre capitale et de ce qui fait sa richesse aux niveaux sociétal, culturel, environnemental ou encore historique. Afin de pouvoir présenter aux Mauriciens un projet novateur et réfléchi, le comité organisateur s’est entouré d’une équipe de professionnels de différents secteurs d’activités, aux compétences variées. Ce sont, entre autres, des artistes, des architectes, des anthropologues, des historiens, des acteurs du développement durable mais aussi des professionnels du secteur des nouvelles technologies qui apportent leur valeur ajoutée dans le but de trouver des solutions aussi bien créatives que responsables. Au-delà de l’aspect culturel, Porlwi by Light a aussi une portée éducative et sociale. Cet axe est essentiel pour sensibiliser au mieux les jeunes et la population sur les enjeux liés aux industries créatives et culturelles mais aussi sur des questions de société ou d’environnement.
Sur l’édition 2015, les facteurs positifs étaient nombreux :
- Social : Une étude menée par Chaya Urnath de l’Université de Maurice a estimé le nombre de festivaliers à 450 000 sur les trois soirs. L’étude a également indiqué que le festival était un feel-good factor et avait contribué au renforcement de la fierté civique. Porlwi by Light a donc connecté les gens de manières culturelle, sociale, et émotionnelle, au-delà des générations, des genres et des appartenances.
- Economique : 1 500 emplois ont été créés pour le festival, qui a par ailleurs généré 5 fois plus de revenus que ce qui avait été investi à la base – preuves que Porlwi by Light a eu un impact économique majeur. Celui-ci a bénéficié aux opérateurs de transports, aux commerçants, aux restaurants de la capitale et aux acteurs culinaires du département Street Food du festival. Il est important de noter que chaque festivalier a dépensé en moyenne Rs 346 selon l’étude de l’Université de Maurice.
- Culturel : Avec 40 concerts et 30 performances par soir, 13 murs de street art, 8 oeuvres de street light et 8 sites principaux – supplés par des créations son et lumières, des off-events, des expériences, du son, du design lumière et de l’art visuel – Porlwi by Light a donné une impulsion indéniable aux industries culturelles et créatives mauriciennes. Au total, plus de 250 artistes ont travaillé sur le festival entre 2 et 8 mois en amont de l’événement.
- Educatif : D’une part, le festival et ses actions sociales ont engagé les enfants dans l’avenir de Port Louis, les ont encouragés à faire preuve de créativité et les ont sensibilisés à l’importance du patrimoine. D’autre part, un programme de conférences et d’ateliers au moment du festival ont privilégié le transfert de compétences et l’échange culturel.
- Touristique : une mise en lumière de la capitale et de son potentiel aux niveaux local et international. Du contenu pour la destination. L’encouragement du tourisme culturel. Et une participation au processus de revitalisation de la destination Maurice entrepris par le Ministère du Tourisme et la MTPA. Un rayonnement international.
« Avec le collectif Porlwi, nous travaillons sur des actions durables sur la culture et sur la capitale Port-Louis. Si Porlwi by Light 2015 a été un réel succès, autant sur l’aspect artistique, social et économique dans la capitale, c’est grâce aux nombreux partenaires qui ont soutenu le projet mais aussi surtout grâce aux visiteurs qui sont venus et revenus lors de ces trois jours, preuve que le festival a su susciter un intérêt auprès des Mauriciens, petits et grands. Le festival a pour vocation de créer un espace de rencontre et d’établir un dialogue entre les acteurs de la culture et le grand public. De plus, nous souhaitons encourager l’échange et la participation afin que les festivaliers soient aussi acteurs et pas seulement spectateurs », souligne Astrid Dalais, co-fondatrice de Porlwi by Light.
Les festivaliers, acteurs de l’environnement
La préoccupation environnementale prend une place importante au sein du festival, notamment à travers des initiatives telles que l’interdiction de contenants en polystyrène et la limitation de l’utilisation du plastique via la mise en vente de gobelets réutilisables. Le collectif Porlwi a aidé les participants lors d’un workshop en les mettant en contact avec des fournisseurs qui proposent des alternatives plus respectueuses de l’environnement. « Avec cette action, nous limitons l’empreinte écologique du festival et participons conjointement avec les acteurs culinaires à la démonstration qu’il est possible de changer nos comportements afin de contribuer à plus de respect de l’environnement. Il y aura aussi sur le parcours des poubelles de tri sélectif afin de récolter les déchets recyclables. Nous comptons sur les festivaliers, les commerçants et les restaurateurs de la capitale pour s’engager eux aussi dans cette démarche », souligne Sébastien Sauvage, responsable de la catégorie Street Food. Ces actions de sensibilisation ont déjà porté leurs fruits, puisque certains restaurateurs ont opté pour les solutions alternatives proposées en faisant le choix d’adopter des contenants biodégradables pour leurs emballages, pas uniquement dans le cadre du festival, mais aussi sur le long terme.
Le collectif se tourne vers l’utilisation d’outils technologiques en lançant bientôt une application mobile pour les festivaliers, solution qui permet d’inscrire le festival dans une logique de développement plus responsable en limitant progressivement l’utilisation du papier. Le comité organisateur de Porlwi by Light encourage non seulement le co-voiturage mais collabore aussi avec les compagnies d’autobus pour qu’elles soient opérationnelles pendant la durée du festival. Dès la première édition, Porlwi by Light a mis en place une cellule de gestion des déchets qui collabore avec la Municipalité de Port-Louis dans l’objectif d’assurer la propreté de la ville avant, pendant et après le festival.
« Sans l’appui de partenaires clés au niveau des secteurs privé et public, notamment le Ministère du Tourisme, la Municipalité de Port-Louis, la participation des différents ministères, mais également le PMO, l’Assemblée Nationale, la Police, la RDA, la NTA, la SPDC ou encore le CEB, nous n’aurions pu présenter au public un tel festival. Nous proposons non seulement une manifestation qui promeut l’art et la culture, mais nous prenons également soin de garantir une efficacité énergétique à travers nos installations lumineuses. Nous sommes particulièrement fiers de travailler avec un matériel technique à 80 % en LED lors du festival », renchérit Astrid Dalais.
