
Les deux compagnies ont demandé à ce que «le gouvernement italien conserve une participation
minoritaire dans la société».
Bien que secouée par le variant Omicron, la compagnie aérienne italienne n’est pas dénuée d’atouts.
Lufthansa et MSC volent au secours d’ITA Airways. La compagnie aérienne allemande et le
croisiériste italien ont proposé lundi d’acheter la majorité du transporteur aérien transalpin. La
compagnie « a reçu aujourd’hui une manifestation d’intérêt de la part du groupe MSC et Lufthansa
pour acquérir la majorité d’ITA Airways », a-t-elle indiqué, précisant que les acquéreurs potentiels
avaient demandé à ce que « le gouvernement italien conserve une participation minoritaire dans la
société ».
Cette offre tombe à point nommé pour ITA : créée sur les cendres d’Alitalia, la compagnie s’est
relancée au plus mauvais moment, le 15 octobre, au début de la cinquième vague. Depuis, elle a
affronté Omicron, qui a porté un nouveau coup au transport aérien. En 2021, le trafic aérien en Italie
était encore en retrait de 65 % par rapport à 2019. Du coup, ITA cherchait un groupe auquel
s’adosser.
Pour autant, la compagnie transalpine a des atouts à faire valoir : elle a repris 83 % des créneaux
horaires d’Alitalia à Milan et 43 % de ses slots (créneaux de décollage) à Rome. Si sa flotte est deux
fois moins importante que celle d’Alitalia il y a encore quelques mois, elle dispose tout de même de
52 avions. Et elle peut compter sur 2150 salariés contre 10.000 pour Alitalia avant sa chute.
ITA veut se concentrer sur les vols long-courriers, le marché national étant cannibalisé par les
opérateurs low cost. Dans son plan d’affaires, elle vise la rentabilité au deuxième trimestre de
l’année prochaine. Et elle compte réaliser un chiffre d’affaires de 3,3 milliards d’euros en 2025. Des
projections tributaires de l’évolution de la pandémie. Les marchés boursiers, eux, n’y croient pas
trop. Lufthansa a chuté de 5,05 % lundi en Bourse suite à des fuites dans la presse au sujet de ses
vues sur ITA.