La compagnie nationale se prépare à une remontée progressive de son programme de vols qui pourrait atteindre à 30% en juillet. Mais dès le 11 mai, les vols intérieurs seront plus nombreux et certaines destinations, stoppées depuis le confinement, seront de nouveau desservies dans l’Hexagone.
Air France travaille sur un scénario de reprise très progressive de ses activités. Dès le lundi 11 mai, la compagnie nationale va d’abord augmenter le nombre de rotations entre Paris et les trois aéroports de l’Hexagone qu’elle continue à desservir en dépit du confinement: Nice, Toulouse et Marseille,
D’autres villes françaises devraient être à nouveau desservies depuis la capitale. Mais c’est surtout à compter de juillet que la compagnie entend passer à la vitesse supérieure. Selon nos informations, son programme de vols limité aujourd’hui à moins de 5% de ses capacités doit passer à 30%. Un scénario qui suppose la réouverture de certaines frontières, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Union européenne.
90% des avions cloués au sol
Aujourd’hui, Air France assure une desserte minimale en Europe avec une quinzaine de destinations européennes à raison de quelques vols par semaine. Hors des frontières de l’UE, une toute petite partie de sa flotte long-courrier continue à relier Paris à quelques grandes métropoles (New York, Los Angeles, Montréal, Mexico, Rio de Janeiro, Sao Paulo et Tokyo) ainsi qu’à trois villes de son réseau africain (Dakar, Cotonou et Abidjan). Un programme qui permet de continuer à rapatrier les Français.
Air France a également maintenu un programme de continuité territoriale entre la métropole et l’outre-mer (Cayenne, Fort-de-France, Pointe-à-Pitre et Saint-Denis de La Réunion). Si les taux de remplissage sont très faibles, le transport de marchandises reste lui à des niveaux élevés.
Du fait de la fermeture de l’aéroport d’Orly fin mars, la totalité de ses vols, au départ ou à destination de Paris s’effectue désormais depuis ou vers Roissy-Charles de Gaulle. Et ce programme minimal a conduit le groupe Air France KLM à clouer au sol 90% de sa flotte d’avions. 45.000 salariés de la compagnie nationale étant concernés par les mesures de chômage partiel mise en place par l’État.