1976-2016 : Les 40 ans de La Pirogue dans un livre souvenir

laz_pirogueLe premier hôtel de la côte ouest célèbre son 40e anniversaire. Son histoire est retracée dans un livre de 68 pages. De l’énigme derrière son architecture à la rénovation pour marquer les 40 ans, en passant par les premiers employés et les personnalités qui y ont séjourné, l’histoire de La Pirogue c’est aussi un peu l’histoire de l’hôtellerie à Maurice. En 40 ans, depuis son ouverture le 7 juin 1976, l’hôtel a accueilli 571 705 clients et organisé 6 000 mariages, entre autres.

« Ce livre rend hommage à ceux qui ont contribué à l’histoire de La Pirogue, et donc à sa notoriété, il a aussi pour vocation de jeter un regard curieux vers l’avenir », explique Andrew Slome, directeur général de La Pirogue, dans son éditorial. Celui-ci est le directeur ayant passé le plus grand nombre d’années à la tête de cet hôtel. Après avoir occupé le poste en 1985 à 1996, il y est retourné en 2015 pour poursuivre sa carrière. Andrew Slome n’a pas manqué de faire un vibrant hommage au personnel. Pour lui, « la force de La Pirogue réside en son personnel. » Il ne manque pas de souligner que 30% du personnel compte plus de 25 ans de service. Parmi, 15 sont là depuis 40 ans.

De son côté, David Anderson, le CEO de Sun Resorts, rappelle que pour ses 40 ans, La Pirogue a eu droit à « un cadeau » de Rs 220 millions pour la rénovation. « Nous avons voulu rénover tout en gardant l’ADN de La Pirogue. On y retrouve l’esprit boho chic, tendance artistique des années 70. Nous avons également dans les chambres, des titrages numérotés de Malcolm de Chazal. » La particularité de La Pirogue, poursuit David Anderson, c’est la fidélisation de sa clientèle. « 35% de nos clients sont des repeaters. »

Pour imprégner les touristes de la culture locale, La Pirogue a mis en place des ateliers d’apprentissage du kreol ou de la danse du séga. Le livre nous apprend également qu’à la création de La Pirogue en 1976, Flic-en-Flac était encore « un petit village de pêcheurs sur la côte ouest encore verdoyante de canne à sucre. » L’architecte hollandais Joseph Van Melick s’en est inspiré pour la conception de l’hôtel, avec des toitures rappelant une voile déployée.

Pour marquer l’événement, les employés de La Pirogue ont également monté une exposition retraçant l’évolution des différents départements au fil du temps. Ylette Mamedy-Graas fait partie des premiers employés de l’hôtel. Elle a débuté comme réceptioniste et travaille aujourd’hui à la comptabilité. Elle raconte que c’est le salaire qui l’a poussé à s’engager dans ce secteur : « À l’époque, mon oncle qui était policier, touchait Rs 225 par mois alors qu’ici, on me proposait Rs 595. Cela m’a encouragé à rester. » Elle reconnaît cependant qu’à cette époque, il était encore tabou pour une fille de travailler à l’hôtel. « Mes parents ont toujours été très ouverts. Ma sœur, Marie France, était championne de Maurice de 100m et 200m. Ils m’ont donc encouragée à faire ce que je voulais, moi aussi. »

Elle souligne que pour ne pas alimenter les rumeurs, « le general manager veillait au grain. Il s’assurait que toutes les filles étaient dans le van qui nous ramenait à la maison après le travail à 22h. » Ylette Mamedy-Graas considère ses collègues de La Pirogue comme sa deuxième famille. « J’ai vu évoluer pas mal de gens », dit-elle. L’ancienne réceptionniste se souvient également des premiers clients de l’hôtel : « Il y avait M. Verdier et M. Kervadec. C’était des businessmen français en voyage à Maurice. »

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